13 décembre 2008
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J'ai attendu deux ou trois jours avant que l'on se souvienne de moi. En fait, il devait s'agir d'emplois du temps inconnus de moi.
Tous les matins, Nanou, mon nounours, était mouillé de chagrin. Il était gentil de pleurer avec moi, la nuit.
Donc, on vint me chercher pour m'emmener à travers des couloirs immenses, je n'y croisai personne.
Dans une salle, qui ressemblait un peu à l'atelier de papa, je fus allongée sur une table toute dure, après avoir été déshabillée intégralement.
J'avais froid et j'avais honte. Pourquoi tous ces gens en blanc m'enlevaient mes vêtements sans me demander mon avis ? Pourquoi ne me laissaient-ils pas me dévêtir toute seule ? Je savais le faire quand même !
On me tourna comme une crêpe et on me tartina d'une pâte froide et gluante, du haut du cou au bas des fesses.
Puis, on me retourna et l'opération tartinage recommença sur ce côté.
J'étais si mal... Les larmes que je ne pouvais retenir coulaient en silence dans mes oreilles.
Je ne pouvais pas bouger pour les essuyer, c'était très gênant.
Je me sentais de plus en plus oppressée, compressée, inexistante.
Eux, au-dessus de moi se racontaient des trucs de grandes personnes, auxquels je ne fis plus, très vite, attention.
Toute à mon nouveau malheur.
Un long moment plus tard, un monsieur m'approcha avec une scie, j'avais déjà vu une scie comme ça, lorsqu'on m'avait enlevé des plâtres.
Pof ! On me roula sur un côté, il scia, autre flanc, autre sciage.
La coquille, j'avais compris que c'était ça une coquille, était coupée des deux côtés, tout du long.
À ce moment, il y eut un flottement parmi les personnes présentes...
" Ils " avaient oublié de me recouvrir de pommade ou je ne sais quoi, qui devait permettre de décoller les deux morceaux de coquille de mon corps, dans le but de la fignoler, de la laisser sécher...
" Ils " décollèrent en tirant par à-coups, me maintenant en sens contraire.
Une fillette de six ans et demi n'est pas imberbe contrairement à ce qu'on pourrait croire. Des petits poils blonds répartis sur le dos, un peu sur le ventre aussi, invisibles au regard mais très douloureux à arracher.
Je sortis de l'opération épilage rouge comme une écrevisse et sanglotante à qui mieux mieux.
Enveloppée d'un drap, emportée, plongée dans un bain qui dégageait de la vapeur, trop chaud pour ma peau plus qu'irritée.
Cela ne s'arrêterait donc jamais ?
Tous les matins, Nanou, mon nounours, était mouillé de chagrin. Il était gentil de pleurer avec moi, la nuit.
Donc, on vint me chercher pour m'emmener à travers des couloirs immenses, je n'y croisai personne.
Dans une salle, qui ressemblait un peu à l'atelier de papa, je fus allongée sur une table toute dure, après avoir été déshabillée intégralement.
J'avais froid et j'avais honte. Pourquoi tous ces gens en blanc m'enlevaient mes vêtements sans me demander mon avis ? Pourquoi ne me laissaient-ils pas me dévêtir toute seule ? Je savais le faire quand même !
On me tourna comme une crêpe et on me tartina d'une pâte froide et gluante, du haut du cou au bas des fesses.
Puis, on me retourna et l'opération tartinage recommença sur ce côté.
J'étais si mal... Les larmes que je ne pouvais retenir coulaient en silence dans mes oreilles.
Je ne pouvais pas bouger pour les essuyer, c'était très gênant.
Je me sentais de plus en plus oppressée, compressée, inexistante.
Eux, au-dessus de moi se racontaient des trucs de grandes personnes, auxquels je ne fis plus, très vite, attention.
Toute à mon nouveau malheur.
Un long moment plus tard, un monsieur m'approcha avec une scie, j'avais déjà vu une scie comme ça, lorsqu'on m'avait enlevé des plâtres.
Pof ! On me roula sur un côté, il scia, autre flanc, autre sciage.
La coquille, j'avais compris que c'était ça une coquille, était coupée des deux côtés, tout du long.
À ce moment, il y eut un flottement parmi les personnes présentes...
" Ils " avaient oublié de me recouvrir de pommade ou je ne sais quoi, qui devait permettre de décoller les deux morceaux de coquille de mon corps, dans le but de la fignoler, de la laisser sécher...
" Ils " décollèrent en tirant par à-coups, me maintenant en sens contraire.
Une fillette de six ans et demi n'est pas imberbe contrairement à ce qu'on pourrait croire. Des petits poils blonds répartis sur le dos, un peu sur le ventre aussi, invisibles au regard mais très douloureux à arracher.
Je sortis de l'opération épilage rouge comme une écrevisse et sanglotante à qui mieux mieux.
Enveloppée d'un drap, emportée, plongée dans un bain qui dégageait de la vapeur, trop chaud pour ma peau plus qu'irritée.
Cela ne s'arrêterait donc jamais ?