29 décembre 2008
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Elle naît en août 1946, à Paris.
Mes parents habitent un galetas plein de trous et de courants d'air. Ils sont hébergés par Mémé, dans sa loge de concierge exiguë et insalubre, rue du Cange, pendant quelques mois, avant de trouver ce repaire de rats et de cafards, loué à prix d'or.
L'après-guerre ne facilite en rien le retour au quotidien de personnes broyées par les évènements.
Ils bouchent comme ils peuvent les trous dans les murs avec du papier, des aiguilles à tricoter, et chassent les bestioles à longueur de jour.
Lorsque le bébé arrive, mon père protège son berceau des rats avec du grillage très fin qu'il surveille comme le lait sur le feu et dispose des pièges partout dans l'unique pièce où, les jours de pluie, on patauge.
Très vite il s'avère que cette nouvelle née ne supporte aucun lait... Sauf le lait en tube, pratiquement introuvable. Mon père passera son temps entre travail et recherche du trésor : lait en tube.
C'est exténuant et n'arrange en rien la vie de ce couple débarqué de la planète guerre.
Mamy, qui elle se prélasse dans un grand appartement ne leur sera d'aucun secours, sauf de trouver des parents nourriciers pour mon frère, quelque part en Bretagne.
Plutôt que d'accueillir tout ce petit monde, elle s'emploie à désunir ma famille...
Égoïste jusqu'au bout des ongles qu'elle vernit régulièrement, elle voue une haine farouche à sa bru.
Car depuis leur retour, mes parents se sont mariés.
Dans le dénuement et l'extrême simplicité. C'est Mémé qui paiera les frais de cette union avec les maigres sous qu'elle arrive à mettre de côté.
Elle se prive de tout, pour ne manquer de rien.
Mamy, quant à elle, avait prévu toute autre chose pour son fils vénéré...
Mes parents habitent un galetas plein de trous et de courants d'air. Ils sont hébergés par Mémé, dans sa loge de concierge exiguë et insalubre, rue du Cange, pendant quelques mois, avant de trouver ce repaire de rats et de cafards, loué à prix d'or.
L'après-guerre ne facilite en rien le retour au quotidien de personnes broyées par les évènements.
Ils bouchent comme ils peuvent les trous dans les murs avec du papier, des aiguilles à tricoter, et chassent les bestioles à longueur de jour.
Lorsque le bébé arrive, mon père protège son berceau des rats avec du grillage très fin qu'il surveille comme le lait sur le feu et dispose des pièges partout dans l'unique pièce où, les jours de pluie, on patauge.
Très vite il s'avère que cette nouvelle née ne supporte aucun lait... Sauf le lait en tube, pratiquement introuvable. Mon père passera son temps entre travail et recherche du trésor : lait en tube.
C'est exténuant et n'arrange en rien la vie de ce couple débarqué de la planète guerre.
Mamy, qui elle se prélasse dans un grand appartement ne leur sera d'aucun secours, sauf de trouver des parents nourriciers pour mon frère, quelque part en Bretagne.
Plutôt que d'accueillir tout ce petit monde, elle s'emploie à désunir ma famille...
Égoïste jusqu'au bout des ongles qu'elle vernit régulièrement, elle voue une haine farouche à sa bru.
Car depuis leur retour, mes parents se sont mariés.
Dans le dénuement et l'extrême simplicité. C'est Mémé qui paiera les frais de cette union avec les maigres sous qu'elle arrive à mettre de côté.
Elle se prive de tout, pour ne manquer de rien.
Mamy, quant à elle, avait prévu toute autre chose pour son fils vénéré...