11 décembre 2008
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Lamalou-le-Haut, là où se trouve le centre des jeunes polios.
Généralement, le dimanche matin, une fois terminés les soins obligatoires, toilette et autre petit-déjeuner, on nous laissait tranquilles jusqu'à l'heure du déjeuner. Chacune, chacun faisant ce qu'il voulait, ce qu'il pouvait. Beaucoup assistaient à la messe à la demande de leurs parents. Pas moi.
Enfermée dans une coquille de plâtre, allongée sur une gouttière (nom donné à nos lits), mes occupations
" libres " étaient limitées... Heureusement, je savais déjà bien lire.
Il y avait un grand " Plus " après le déjeuner, avant la sieste...
Distribution de bonbons !
On attendait tous ce moment avec l'eau à la bouche.
Les parents envoyaient des colis à leurs enfants avec différentes choses, dont les fameuses friandises ! J'en recevais régulièrement, nos colis étaient ouverts avant de nous être remis, comme le courrier.
Les dites friandises étaient mises en commun et réparties entre tous, par petite quantité, le dimanche. Le reste du temps, elles étaient bouclées dans un placard auquel, bien sûr, nous n'avions pas accès.
Or, ce fameux dimanche, à la place de la distribution tant attendue, le personnel nous emmena, qui poussant, qui tirant, qui à pattes, dans la grande salle réservée à la projection de films (assez rare) et aux diverses manifestations comme Noël, etc.
Surprise dans les rangs, il ne manquait que les tous petits, sinon nous étions tous là : les debouts, les assis, les couchés.
Le directeur monta sur l'estrade et nous dit : " Le placard aux bonbons a été ouvert et des bonbons ont été volés ".
Stupeur générale, mais bon, qu'allait-il se passer ? On le sut bientôt !
Le même directeur nous montra un pochon apparemment vide et annonça : " Dans ce sac se trouve la bête à découvrir les voleurs, chacun de vous va plonger sa main au fond du sac. Seul le voleur sera pris, les autres n'ont absolument rien à craindre ". Puis la lumière s'éteignit, les rideaux étant fermés, l'obscurité régnait.
De fait, quelqu'un passa dans chaque rangée avec un sac et nous plongeâmes une main dans ce fichu sac qui nous faisait très peur.
La lumière revint, on nous fit lever les mains...
Un seul n'avait pas de farine sur aucune de ses mains, et il n'était pas paralysé des bras...
Je ne sais pas ce qui lui arriva, il partit immédiatement au lazaret...
Pendant des jours et des jours, je me suis demandé, si c'était bien lui le coupable, il pouvait seulement avoir eu trop peur...
Est-ce que l'expression : " Être pris la main dans le sac " existait avant ce jour ?
Généralement, le dimanche matin, une fois terminés les soins obligatoires, toilette et autre petit-déjeuner, on nous laissait tranquilles jusqu'à l'heure du déjeuner. Chacune, chacun faisant ce qu'il voulait, ce qu'il pouvait. Beaucoup assistaient à la messe à la demande de leurs parents. Pas moi.
Enfermée dans une coquille de plâtre, allongée sur une gouttière (nom donné à nos lits), mes occupations
" libres " étaient limitées... Heureusement, je savais déjà bien lire.
Il y avait un grand " Plus " après le déjeuner, avant la sieste...
Distribution de bonbons !
On attendait tous ce moment avec l'eau à la bouche.
Les parents envoyaient des colis à leurs enfants avec différentes choses, dont les fameuses friandises ! J'en recevais régulièrement, nos colis étaient ouverts avant de nous être remis, comme le courrier.
Les dites friandises étaient mises en commun et réparties entre tous, par petite quantité, le dimanche. Le reste du temps, elles étaient bouclées dans un placard auquel, bien sûr, nous n'avions pas accès.
Or, ce fameux dimanche, à la place de la distribution tant attendue, le personnel nous emmena, qui poussant, qui tirant, qui à pattes, dans la grande salle réservée à la projection de films (assez rare) et aux diverses manifestations comme Noël, etc.
Surprise dans les rangs, il ne manquait que les tous petits, sinon nous étions tous là : les debouts, les assis, les couchés.
Le directeur monta sur l'estrade et nous dit : " Le placard aux bonbons a été ouvert et des bonbons ont été volés ".
Stupeur générale, mais bon, qu'allait-il se passer ? On le sut bientôt !
Le même directeur nous montra un pochon apparemment vide et annonça : " Dans ce sac se trouve la bête à découvrir les voleurs, chacun de vous va plonger sa main au fond du sac. Seul le voleur sera pris, les autres n'ont absolument rien à craindre ". Puis la lumière s'éteignit, les rideaux étant fermés, l'obscurité régnait.
De fait, quelqu'un passa dans chaque rangée avec un sac et nous plongeâmes une main dans ce fichu sac qui nous faisait très peur.
La lumière revint, on nous fit lever les mains...
Un seul n'avait pas de farine sur aucune de ses mains, et il n'était pas paralysé des bras...
Je ne sais pas ce qui lui arriva, il partit immédiatement au lazaret...
Pendant des jours et des jours, je me suis demandé, si c'était bien lui le coupable, il pouvait seulement avoir eu trop peur...
Est-ce que l'expression : " Être pris la main dans le sac " existait avant ce jour ?